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Tariq ramadan: l'islam et le réveil arabe

Marque : PRESSES DU CHATELET

Vendeur : LIBRAIRIE SANA

Description :

Après des décennies d'apparente résignation, des millions de femmes et d’hommes sont descendus dans les rues à l'appel de la jeunesse, Le << réveil arabe >> à brisé un verrou et ouvert le champ des possibles, Même si, de la Syrie aux pétromonarchies, les << printemps >> tardent à devenir << révolutions>> …   Ces événements étaient-ils inattendus? De Tunis au Caire, les mouvements de mobilisation non violente étaient connu des États occidentaux, voire encouragés. Seront-ils confisqués par ceux-là mêmes qui se font si longtemps accommodés des dictatures ? Le monde arabe saura-t_il se réapproprier sa mémoire pour réinventer l’éducation populaire, le droit des femmes, la justice sociale, la créativité artistique, la maîtrise de l'économie, la lutte contre la corruption et la démocratisation réelle ? Enfin, cette émancipation peut-elle être envisagée avec l'islam, vécu non pas comme un carcan, mais comme une richesse éthique et culturelle ?   Une chance historique s'offre aux sociétés majoritairement musulmanes de saisir leur destin pour conjuguer islam, pluralisme et démocratie sans trahir leur identité, A l'heure ou s'estompe le clivage Occident/ Islam, Tariq Ramadan recense les défis qui attendent les sociétés arabes, mais aussi occidentales : sauront-elles se libérer des conceptions binaires que la nouvelles donne remet en cause ?   Extrait de l'Introduction du livre:   Il n’est jamais facile d’analyser les situations à chaud, au moment où les événements se déroulent, alors que demeurent tant d’incertitudes sur la compréhension des causes, des faits eux-mêmes et de l’avenir. Cet ouvrage ne prétend pas révéler des secrets, dévoiler des stratégies plus ou moins bien intentionnées ou encore prédire l’avenir. Ce serait folie, ce serait prétentieux, ce serait vain et inutile. À l’heure où l’on parle de « printemps arabe », de « révolutions » et de « bouleversements » en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (Anmo), nous avons voulu revenir sur les faits, étudier les réalités et tenter de mettre en avant quelques enseignements pour le monde arabe et les sociétés majoritairement musulmanes elles-mêmes, mais également pour les observateurs de ces évolutions si étonnantes, si inattendues. Que s’est-il donc passé en Tunisie et en Égypte, que se passe-t-il plus largement dans les deux régions constituant l’Anmo, pourquoi maintenant ? Telles sont les premières questions qui nous viennent à l’esprit et qu’il faut aborder en réétudiant le passé récent, les acteurs en présence, de même que les données politiques, géostratégiques et économiques. Seule une lecture holistique, comprenant ces trois dimensions, sera à même de nous donner quelques clés de compréhension. Face à l’ampleur du séisme qui secoue les pays arabes, une telle étude est impérative, si l’on veut évaluer les enjeux et accompagner ces sociétés vers la liberté, la démocratisation et l’autonomie économique. Il nous est apparu nécessaire de nommer, ou plutôt de refuser de nommer trop vite les soulèvements arabes. Nous ne savons pas de quoi il s’agit exactement ni quels seront les résultats concrets de ces mouvements de masse non violents et transnationaux. Avec le monde, nous nous sommes réjouis et nous avons célébré la fin des dictateurs et de leur régime, mais à la suite de l’analyse des faits et d’un certain nombre de données objectives, nous exprimons un optimisme prudent et lucide. L’Histoire récente n’a pas encore fini de nous livrer ses secrets : nos analyses n’ont pas fini d’être revues, affinées et peut-être contestées Ces soulèvements ne viennent pas de nulle part. Depuis 2003, avec de plus en plus de force, on entendait parler de la nécessaire démocratisation des pays de l’Anmo. Le président George W. Bush ne justifiait pas autrement l’intervention en Iraq, annonçant un programme plus vaste pour toute la région. Dès 2004, des séminaires de formation à la mobilisation non violente (dans la droite ligne de celle qui avait permis de faire chuter Milošević en 2000) sont offerts à de jeunes cyberdissidents de l’Anmo. En Serbie, dans le Caucase, en Europe de l’Est ou aux États-Unis, des institutions financées par l’administration américaine et/ou par de grandes compagnies privées (telles que Google), des conférences, des séminaires et des réseaux sont créés afin d’octroyer à de jeunes cadres des formations relatives, notamment, à la maîtrise des divers outils Internet et des réseaux sociaux (type Facebook ou Twitter). Ces faits sont connus et ont été rapportés par les institutions formatrices ou les acteurs eux-mêmes, comme par la presse. Ils confirment une réalité : les gouvernements occidentaux connaissaient – et finançaient – ces formations, alors que les gouvernements de Tunisie, d’Égypte ou d’ailleurs en avaient également connaissance, puisque certains des cyberdissidents ont été interpellés et arrêtés à leur retour de formation, comme ce fut le cas en Égypte dès 2008. Ces faits sont tenaces ; il faut les étudier et le